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Une alternative aux diètes, ça existe?

En réponse à la reprise rapide du poids perdu et la restriction sévère des régimes, des chercheurs de l'Université Laval ont confirmé l'efficacité d'une approche québécoise de gestion du poids nommée «choisir de maigrir». Les effets intéressants concernent surtout des changements dans la perception de la faim, la quantité d'aliments consommés et la relation avec la nourriture.

 

Didier Brassard

 

En 2009, une équipe de l'Université Laval ont étudié les effets de cette approche peu habituelle. Accrochez-vous, la perte de poids n'est même pas l'objectif principal! Par contre, en utilisant choisir de maigrir, les scientifiques ont observé des effets positifs sur la tendance à surconsommer et à ressentir la faim. Les mêmes chercheurs ont ensuite remarqué qu'aucune étude n'avait vérifié l'efficacité de l'intervention sur les habitudes alimentaires et le poids. En d'autres mots, peut-on influencer son appétit et diminuer son poids avec cette méthode? L'équipe de scientifiques a alors débuté un projet impliquant des femmes en surpoids dans le but de répondre à cette question.

 

Les 48 femmes choisies pour le programme ont participé à plusieurs interventions animées par une nutritionniste et une psychologue. Lors des rencontres, les participantes ont échangé sur différents sujets liés à la nutrition. L'objectif du programme est très différent de celui des régimes habituels. Vicky Leblanc, qui a participé à l'étude, explique que le but est de mieux comprendre sa relation avec la nourriture. L'important est de favoriser le bien-être et style de vie positif en accord avec la santé. Par exemple, découvrir le plaisir de faire du sport et avoir de bonnes habitudes de vie sont des thèmes abordés. Les rencontres touchent aussi d'autres aspects tels que repérer ce qui influence ses comportements alimentaires et des réflexions sur l'image corporelle, souligne Vicky Leblanc. Le programme permet donc aux participantes de prendre une décision éclairée par rapport à la perte de poids, renchérit Vicky.

 

Les chercheurs ont utilisé un questionnaire précis pour mesurer les habitudes alimentaires et la tendance à surconsommer. Ils ont aussi mesuré la taille, le poids, la circonférence de la taille, la pression sanguine, en plus d'avoir pris des échantillons sanguins. Ces mesures furent prises à plusieurs moments durant l'étude et ont permis d'évaluer l'impact de l'intervention. L'étude montre que la diminution de la nourriture consommée sur une base quotidienne semble être en lien avec une diminution de la sensation de faim. Bref, le programme permet d'être davantage à l'écoute de son corps et de mieux savoir quand s'arrêter de manger.

 

Cependant, choisir de maigrir ne semble pas affecter directement le poids corporel, mais plutôt les habitudes de consommation. Cela pourrait, à long terme, influencer le poids corporel, même si ce n'est pas le but de l'intervention précise Vicky Leblanc. Voilà qui risque de décevoir ceux qui cherchent encore une méthode miracle pour perdre les kilos en trop. De plus, à l'heure actuelle, il n'existe pas de programme pour les hommes.

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